Près de deux semaines d’interruption des classes. 133 627 élèves issus de 21 Régions sont actuellement privés de cours, notamment depuis le passage du cyclone Batsirai dans le pays, le dernier week-end du mois de janvier de cette année. Selon les dernières informations en date du 10 février dernier émanant du ministère de l’Education nationale, 2 562 salles de classe sont complètement détruites, contre 1 085 autres décoiffées et 901 partiellement démolies. De plus, 126 salles de classe sont actuellement utilisées comme sites d’hébergement des sinistrés, selon le rapport du Bureau national de gestion des risques et des catastrophes (BNGRC). Ces dégâts considérables constatés dans le secteur de l’éducation nuisent à la scolarisation des élèves dans les zones sinistrées. Ceci d’autant plus que les dates des examens officiels sont jusqu’ici maintenues en juin et juillet prochains.
Pour faire face à cette situation, le dernier Conseil des ministres du 10 février recommande la mise en place des brigades d’intervention pour s’assurer de la coordination et de la réalisation des travaux de réhabilitation des infrastructures scolaires endommagées par le passage du cyclone. Les travaux y afférents se feront en deux phases, dont le rétablissement de plus de 4 820 toitures pour la première étape. Près de 2 000 établissements seront coiffés durant la 2ème phase. D’un autre côté, des commissions spéciales seront créées pour contrôler les travaux de réhabilitation, et cela afin d’éviter toute forme d’abus ou de détournement. D’ailleurs, des hauts responsables doivent rester dans les localités les plus touchées par le cyclone pour superviser les travaux.
Pour leur part, le Système des Nations unies ainsi que la Banque mondiale recommandent des reconstructions aux normes paracycloniques. « Il faut faire en sorte que les établissements soient plus résistants aux catastrophes. D’autres solutions peuvent être tirées quant aux écoles occupées par les populations victimes. Il n’est pas souhaitable que les enfants restent hors des établissements scolaires pendant une longue durée », s’est exprimé Jean François Basse, Représentant résident de l’UNICEF, à l’issue de la visite d’évaluation des dégâts dans les zones affectées par Batsirai, la semaine dernière.
Notons que tous les enseignants non fonctionnaires non subventionnés travaillant dans les Districts affectés par Batsirai recevront des filets sociaux de sécurité, notamment le « Vatsy Tsinjo » et le « Tosika Fameno », selon les consignes et promesses présidentiels.
Recueillis par Patricia Ramavonirina